La plupart de mon travail autour de la mémoire, enquête sur la façon dont notre passé, nos souvenirs d'enfance, ont façonné notre présent, notre idée de qui nous sommes. C'est de nécessité, sans la moindre vergogne, autobiographique, un voyage très personnel, un «autoportrait» si vous voulez.

En essayant de donner un sens au passé, nous nous appuyons sur nos souvenirs, mais ceux-ci peuvent être notoirement peu fiables, sont souvent sélectifs et facilement influencés par des facteurs externes. Les vieilles photographies de famille y jouent un rôle central, c’est quelque chose que nous avons tous. Mais à quelle vitesse les êtres chers d'une génération deviennent-ils plus tard des clichés de visages oubliés et inconnus? Au fur et à mesure que le temps passe, nos souvenirs des faits deviennent assez flous et en regardant ces vieilles photographies, ils peuvent créer une «fausse» mémoire, par la force de l'image photographique devant nous, dans laquelle on invente toute une histoire. 

Le point de départ pour la plupart de ces peintures sont les vieilles albums photos de famille, (ou c’est plus souvent le cas, des boîtes de photos en vrac), et parfois j’utilise des images «trouvées» ici et là. Je vise à supprimer le contexte spécifique dans lequel les photographies ont été prises, avec leur récit personnel, en utilisant des arrière-plans simples et neutres. De cette façon, j'espère rendre les peintures pertinentes pour tous, permettant au spectateur de se concentrer sur l'impact émotionnel des personnages et les souvenirs qu'ils peuvent leur suggérer personnellement. 

La plupart des sources photographiques étant en noir et blanc, je garde cet élément, y ajoutant des éléments colorés qui peut être mes souvenirs de couleurs.